A propos de la plateforme de l’indice de l’intégration régionale en Afrique

Intégration commerciale

Plus un pays échange avec d’autres pays de la région, plus il est considéré comme bien intégré. Le commerce favorise les liens au-delà des simples échanges de marchandises. Il renforce les interdépendances et favorise la coopération et la stabilité.

La dimension commerciale inclut la part des exportations intrarégionales et la part des importations intrarégionales en pourcentage du PIB. Elle inclut la part du commerce intrarégional de biens en tant que pourcentage du commerce régional total. Pour saisir efficacement les politiques qui renforcent l’ouverture commerciale, le niveau des droits de douane sur les importations est ajouté à la dimension. La ZLECA, une variable spécifique à la région africaine, indique si les pays ont signé ou ratifié l’accord commercial est également incluse.

Intégration productive

Elle fait référence au degré de complémentarité des capacités de production d’un pays par rapport à d’autres pays de la région, lui permettant de se spécialiser aux étapes de production où il dispose d’un avantage comparatif bénéficiant d’économies d’échelle. Cela implique la participation du pays aux chaînes régionales d’approvisionnement et de valeur. Elle est mesurée dans l’indice de l’intégration régionale en Afrique par les importations de biens intermédiaires et les exportations de biens intermédiaires dans la région. L’indice de complémentarité commerciale est également inclus dans cette dimension ; il mesure dans quelle mesure le profil d’exportation d’un pays correspond au profil d’importation de la région.

Intégration macroéconomique

La convergence et la stabilisation des politiques macroéconomiques créent un climat financier sain qui attire les investissements transfrontaliers et, par conséquent, favorise l’intégration financière et macroéconomique.
Elle est mesurée à l’aide du différentiel d’inflation régional variable qui mesure la différence entre le taux d’inflation d’un pays et le taux d’inflation cible fixé par la région, sans quoi le taux minimal positif est utilisé. La dimension inclut également la convertibilité régionale des devises afin de mesurer la facilité avec laquelle les étrangers et les entreprises peuvent effectuer des transactions. Le nombre de traités bilatéraux d’investissement en vigueur a été utilisé pour saisir la portée des flux de capitaux transfrontaliers.

Intégration des infrastructures

La mesure dans laquelle un pays dispose d’infrastructures adéquates facilitant l’intégration régionale est prise en compte par la dimension infrastructurelle.
Elle est évaluée au moyen de l’indice de développement des infrastructures de la BAD, un indice composite qui prend en compte le développement de l’électricité, des transports, des TIC; de l’eau et de l’assainissement et la proportion de liaisons aériennes dans la région qui témoignent de la connectivité transfrontalière.

Libre circulation des personnes

La facilité avec laquelle les gens peuvent se déplacer dans la région à des fins touristiques et sociales et pour mener des affaires reflète l’intégration au plan de la dimension de la libre circulation des personnes.
Elle est mesurée par le nombre de pays dont les ressortissants obtiennent des visas à l’arrivée par chaque pays de la région et est utilisée comme variable. Étant donné que de nombreux pays ont encore des frontières très rigides qui font que les citoyens de certains pays doivent se soumettre à des formalités d’obtention d’un visa avant de voyager, la variable du nombre de pays pour lesquels il faut un visa est également incluse pour différencier les pays dont les frontières sont ouvertes ou fermées.
En outre, la dimension comprend également une variable qui identifie si les pays ont adhéré au protocole sur la libre circulation des personnes, le droit de résidence et le droit d’établissement.